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Chères et chers collègues Nous avons le plaisir de vous adresser le programme du séminaire que nous organisons dans le cadre de la recherche ANR DERVI (Dire, Entendre, Restituer les Violences Incestueuses, CNRS, EHESS, Paris-13). Il réunira, dans une perspective d?échanges interdisciplinaires, des actrices et des acteurs du monde professionnel ainsi que des chercheuses et des chercheurs issus des sciences humaines et sociales (anthropologie, sociologie, droit, histoire, lettres).
Le séminaire se tiendra un jeudi par mois de 16h00 à 19h00 Lieu : EHESS, 54 boulevard Raspail 75006, Paris Salle : A05-51, 5ème étage
Les participations sont ouvertes. Nous vous prions toutefois de vous annoncer au préalable. Recherche ANR DERVI (CEMS/EHESS-CNRS, Pléiade/Paris-13) Dire. Entendre. Restituer les Violences Incestueuses
Séminaire interdisciplinaire organisé par Anne-Claude Ambroise-Rendu(CHCSC/Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), Sylvaine Camelin (LESC/Paris-Nanterre), Anne-Emmanuelle Demartini (Pléiade/Paris-13), Julie Doyon (FNS-Fribourg/Paris-13), Charlie Duperron (CEMS/EHESS-CNRS), Fabienne Giuliani (CEMS/EHESS-CNRS), Léonore Le Caisne (CEMS/EHESS-CNRS)
Taire, confier, révéler Le secret, de l?intime au social
Témoignages de victimes, travaux anthropologiques ou historiques, rapports de professionnels de la justice ou de l?aide sociale à l?enfance, tous le montrent : les histoires d?inceste, compris comme une relation sexuelle engagée avec un enfant dans le cadre familial, sont des histoires de secret. Caché, plus ou moins volontairement ou consciemment préservé, le secret est difficile, voire impossible à révéler ou à découvrir. Lié au tabou, le secret de l?inceste résulte de « l?injonction au silence, véritable règle d?or de la famille incestueuse » (D. Dussy et L. Le Caisne), qui scelle la relation de domination entre la victime et son agresseur, confirmant l?interdit de l?inceste tout en autorisant sa transgression. Comprendre en effet comment les violences incestueuses, quoique publiquement dénoncées comme un mal absolu, perdurent dans la trame ordinaire du quotidien et peinent à accéder à la visibilité et à être judiciarisées, implique de prendre en compte le secret qui pèse sur elles, son rôle et son fonctionnement dans les familles concernées par l?inceste, voire dans leur entourage et plus largement dans la société.
Comment la relation incestueuse se constitue-t-elle en secret et comment le secret s?impose-t-il et se transmet-il ? Comment « suinte »-t-il (S. Tisseron) en instillant doute, soupçon, commérage ou rumeur publique ? La notion de secret permet de penser le piège de l?inceste pour les victimes mais interroge également l?ordinarité des violences sexuelles subies par les enfants lorsqu?elles sont suspectées, connues, mais tues, voire tolérées. Quand, par qui, à qui, comment, dans quelles conditions et avec quelles conséquences le secret est-il révélé ? Comment ce qui est mis à part, placé à l?écart, retiré (secretus), peut-il revenir dans le champ de l?énonciation, de la dénonciation, de la mémoire, de la prise en charge institutionnelle ?
Afin d?éclairer l?inceste et de mieux comprendre ce qui empêche ou permet de le dire, de l?entendre et de le restituer aujourd'hui, le séminaire, animé par les anthropologues et les historiennes de la recherche ANR DERVI (« Dire, Entendre, Restituer les Violences Incestueuses »), propose de réfléchir à la thématique du secret, dans une perspective large. Le secret connaît en effet des domaines d?application multiples (le mythe, le droit, la politique, la psychologie, etc.) et offre toutes sortes de déclinaisons dont certaines sont attendues : secret d?État, secret médical, secret professionnel, secret de l?instruction, secret de fabrication, secret de la confession, secret bancaire, secret des origines, secret de l?accouchement, etc. Or, l?exigence actuelle de transparence, ainsi que la notion en plein essor de « droit à la vérité », tendent à dévaloriser les pratiques sociales liées au secret. Le secret sépare et distingue, il est partagé par un groupe restreint d?« initiés », et jugé inégalitaire. Non seulement l?institution du secret renvoie à un principe sélectif d?inclusion et d?exclusion, mais elle participe aussi de la structuration de liens (familiaux, professionnels, politiques, etc.) menacés par sa révélation. En ce sens, le secret pourra également être envisagé comme constitutif de certaines formes d?organisation sociale et étatique (G. Simmel). En invitant chercheurs, praticiens, auteurs à présenter leurs travaux ou à faire part de leur expérience professionnelle, le séminaire entend explorer une pluralité de terrains dans lesquels la question du secret se pose, ainsi que diverses modalités de réception/révélation du secret par des individus (« victimes », travailleurs sociaux, psychologues, enquêteurs, avocats, auteurs, journalistes?) ou des institutions (États, religions, administrations?) dans l?espace public. Renseignements par courriel : dervi@listes.huma-num.fr Adresse(s) électronique(s) de contact : charlie.duperron@ehess.fr ;fabienne.giuliani@ehess.fr
Programme (2019-2020)
Séance 1. Jeudi 28 novembre 2019 : Secret(s) et fiction *** Cette première séance commencera à 16h30
Christopher LUCKEN (littérature médiévale, université Paris 8) : « Récit et silence :Philomena(Ovide) et Le Roman de sept sages de Rome (XIIe siècle) » Julie WOLKENSTEIN (littérature comparée, université de Caen) : « Ce que la fiction fait du viol incestueux, et réciproquement : deux cas particuliers, Tendre est la nuitde F. S. Fitzgerald (1934) et Chinatownde R. Polanski (1974) » Séance 2. Jeudi 6 février 2020 : Secret(s) de famille, traces et transmission
Charlie DUPERRON (sociologue, CEMS, EHESS) : « "Ce qui vaut la peine d?être dit". Réflexions sur la place des secrets dans la recherche de personnes désignées comme disparues » Muriel KATZ (psycho-clinicienne, université de Lausanne) : « Un secret bien gardé en cache souvent un autre : témoigner après un génocide pour donner voix aux absents comme à sa propre histoire » Séance 3. Jeudi 26 mars 2020 : Secret(s)de la confession et Église
Paola DIAZ (sociologue, ICSO-UDP-COES/CEMS, EHESS) : « Abus ecclésiastique : d'un silence global à un problème public transnational (Chili/Etats-Unis) » Anne-Françoise PRAZ (historienne, université de Fribourg) : « Les murs du silence. Dissimulation et révélation des abus sexuels sur enfants dans un établissement catholique en Suisse » Séance 4. Jeudi 30 avril 2020 : Secret(s) des origine(s) : l?adoption
Marie-Christine LE BOURSICOT (magistrate, Conseiller honoraire à la Cour de cassation, ex-Secrétaire générale du Cnaop) : « L?accès des personnes adoptées à leurs origines personnelles » Yves DENÉCHÈRE (historien, TEMOS-CNRS FRE 2015, université d?Angers) : « Secret(s) de l?adoption : approche historique contemporaine » Séance 5. Jeudi 28 mai 2020 : Secret(s) et travail social
Sylvaine CAMELIN (anthropologue, université de Paris-Nanterre, LESC) : « Entre secret et prudence : la gestion des informations personnelles dans la prise en charge des enfants confiés à l?ASE » Véronique BLANCHARD (ENPJJ) : « Secret ou surdité ? La justice des enfants face aux violences sexuelles sur mineures (1950-1960) » Séance 6. Jeudi 11 juin 2020 : Secret(s)et crimes contre l?humanité
Élisabeth CLAVERIE (anthropologue, ISP Nanterre) : « Autour des crimes de guerre : les cas de l?ex-Yougoslavie et du Congo » Marie-Jeanne SARDACHTI (magistrate, Cour pénale internationale de La Haye) : « Révéler les crimes sexuels : l'exemple de Tombouctou en 2012 » (sous réserve) Séance 7. Jeudi 18 juin 2020 : État, droit(s) au(x) secret(s), identités
Sévane GARIBIAN (juriste, Fonds national suisse, université de Genève) : « (Dés)affilier. Disparitions et réapparitions forcées de la vérité en Argentine » Dominique MEHL (sociologue, IRISSO, LCP, CNRS) : « Enfants du don. Secret et anonymat »
Équipe ANR DERVI (Dire. Entendre. Restituer les Violences Incestueuses) dervi@listes.huma-num.fr https://dervi.hypotheses.org/ https://twitter.com/ANR_DERVI
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Message: 2 *DERNIER RAPPEL !*
/Chers collègues, /
/Le *prochain congrès de la SFHU*, organisé par Ézéchiel Jean-Courret, Sandrine Lavaud, Sylvain Schoonbaert , avec le soutien de l'Université Bordeaux Montaigne, d'Ausonius, de la Ville de Bordeaux et de Bordeaux Métropole, aura lieu les 16 et 17 janvier prochain. /
/Son thème : /*/Mettre la ville en atlas : ambitions, productions et pratiques de l?Antiquité à nos jours/*
/Vous trouverez l'appel à communications ci-dessous, en pièce jointe et sur le site de la SFHU : https://sfhu.hypotheses.org/4995 /
/Date limite : 26 octobre 2019 /
/Comme habituellement, l'AG de la Société et la remise du prix de thèse auront lieu à cette occasion./
/N'hésitez pas à diffuser l'information !/
/Bien à vous, /
/Virginie Mathé, pour le bureau./
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/Sfhu/
*Congrès de la Société Française d?Histoire Urbaine*
*16-17 janvier 2020, Bordeaux*
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Jeudi 16 janvier : Université Bordeaux Montaigne ? UMR 5607 Ausonius
Vendredi 17 janvier : Bordeaux Métropole ? Cité municipale de Bordeaux
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*Mettre la ville en atlas :*
*ambitions, productions et pratiques *
*de l?Antiquité à nos jours *
*Appel à communications*
Convaincue de la pertinence de l?approche géohistorique pour interroger le fait urbain, la SFHU souhaite consacrer son prochain congrès, en 2020, à la place et aux rôles de la ville dans les productions d?atlas. Au sens commun, l?atlas est un recueil qui combine productions cartographiques et commentaires textuels dans une perspective universelle. Néanmoins, c?est dans une acception polysémique du terme que cet appel à communications entend interroger les ambitions, les productions et les pratiques de ce mode singulier de représentation, de ses origines à nos jours. /Atlas/, /Description/, /Cosmographie/ et /Miroir/ /universel/, /Table/, /Théâtre/, /Recueil/, sans oublier /Uranographie/, /Neptune/ et autres /Portulans/?, la grande variété des appellations souligne celle, sur la longue durée, des productions, dont la ville est une composante ou un sujet central. Toutes ces sommes sont conçues sur l?articulation d?une collection de cartes et de descriptions textuelles et combinent l?expérience (le voir et le vu de l?image géographique) et la connaissance (le savoir du dit et de l?écrit, du connu et de l?inconnu), à la façon d?un « essai » au sens montaignien du terme. Dans sa forme originelle, la vocation globalisante, voire encyclopédique, des atlas touche aux relations entre le raisonnement à l?origine de leur mise en ?uvre et la forme qu?ils adoptent. La finalité première et intrinsèque, même inavouée ou rarement accomplie, est d?ouvrir à une démarche comparative car il s?agit de donner sens à l?hétérogénéité du monde ou à une région de savoirs et d?en proposer une mise en ordre par le recensement, la terminologie et la sémiologie. Le sérieux d?un atlas se mesure ainsi à l?importance des nomenclatures qui en font un fichier des lieux ; il peut alors passer pour un « chef-d??uvre » d?érudition, le /summum/ d?un savoir-faire et des compétences de ses producteurs.
Si l?atlas a vocation à penser l?universel, la ville en est un objet géographique majeur, qu?elle soit point-repère, vecteur de normes, marque d?appropriation, de définition et de contrôle du monde connu. Corrélativement, les espaces ruraux n?apparaissent souvent qu?en négatif, comme soumis à un centre, la plupart du temps, une ville relais du pouvoir central dans l?aménagement et la gestion du territoire. Cette dernière thématique questionne la notion même d?atlas et pourrait l?élargir à d?autres sources documentaires qui se jouent de l?articulation entre représentations géographiques et textes : atlas fonciers et fiscaux (terriers/ plans-terriers, cadastres?), comme encore atlas servant à la planification et à l?aménagement urbain (plans d?embellissement, d?alignement, d?aménagement, d?occupation des sols, SCOT, PADD, PLU ; plans vert ou bleu, plans lumière, chartes d?aménagement, plans de rénovation urbaine?). Ces « produits dérivés », en forte augmentation, se nourrissent de la profusion actuelle des outils et des données numériques, néanmoins, ceux-ci ne suffisent pas à faire atlas, de sorte qu?on exclura de l?analyse ce qui relève de la construction des sources et des métadonnées, sans leur mise en discours. En revanche, le renouvellement des approches, sur des thématiques tant matérielles qu?immatérielles, montre le succès du genre et doit trouver toute sa place dans la réflexion.
Objet des cartographes, outil de compréhension de l??koumène dont l?/urbs/ est la manifestation civilisationnelle majeure, l?atlas fait intervenir des connexions disciplinaires, particulièrement et dès l?origine celles de la géographie et de l?histoire ; encore mal ajusté dans les premières productions, ce jeu de regards génère une image géographique souvent plaquée à une histoire descriptive et encore enchantée de merveilles, avant que ces disciplines ne fusionnent, à partir du XIX^e siècle, dans la géographie historique puis, à partir des /Annales/, dans la géohistoire de Fernand Braudel ou de Charles Higounet ou encore plus récemment dans l?archéogéographie. Alors que la première se mettait au service du pouvoir central et d?une lecture administrative et militaire de l?espace, les suivantes ne sont plus serves et développent une pensée scientifique apte à restituer la fabrique urbaine dans la dialectique espace / société.
*Pourquoi et comment mettre la ville en atlas ? Quelle est l?efficience de l?outil dans l?approche géohistorique de la ville ?*
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*Quels sont les rôles de la ville dans la production des atlas** ? *Quelles sont ses caractéristiques de représentation et ses singularités au regard des autres objets géographiques ? Quelle est sa place parmi les acteurs commanditaires ? Quels raisonnements président au choix des producteurs ? Quelles normes de la sémiologie et des discours pour quelles représentations et projections de la ville ?
***Quels* *enjeux sous-tendent les relations disciplinaires dans la fabrication d?atlas urbains *? Comment s?articulent (ou pas) les approches géohistoriques et urbanistiques ? Comment les atlas entrent-ils dans la constitution d?un savoir historique sur la ville et la fabrique urbaine ? Pour quelles réceptions et utilisations ?
La SFHU, soutenue par l?Université Bordeaux Montaigne et l?UMR 5607 Ausonius, la Ville de Bordeaux et Bordeaux Métropole, au sein de la Direction générale de la valorisation des territoires, lance cet appel à communications dans une approche essentiellement pluridisciplinaire et internationale, ouverte à toutes les périodes historiques et à tous les champs géographiques, pour un congrès qui se tiendra les 16 et 17 janvier 2020 à l?Université Bordeaux Montaigne et à la Cité municipale de Bordeaux/./ Les interventions dureront 20 mn.
Les propositions de communication, en français ou en anglais, comporteront un titre et un résumé d?environ 1 500 signes, ainsi que les coordonnées de l?intervenant (nom, prénom, fonction et rattachement institutionnel, courriel, adresse postale). Elles devront être adressées avant *le 26 octobre 2019* à :
bourillon@u-pec.fr
laurent.coudroydelille@wanadoo.fr
sschoonbaert@bordeaux-metropole.fr
*Comité scientifique* : Ézéchiel Jean-Courret, Sandrine Lavaud, Sylvain Schoonbaert et les membres du bureau de la SFHU
*Comité d?organisation* : Ézéchiel Jean-Courret, Sandrine Lavaud, Sylvain Schoonbaert
*Congrès SFHU Bordeaux*
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*Programme prévisionnel*
*16-17 janvier 2020*
*Jeudi 16 janvier 2020, UBM-UMR 5607 Ausonius*
*Amphithéâtre de la Maison de l?Archéologie*
10h-11h Transport et accueil des participants
11h-13h Assemblée générale de la SFHU
13h-14h Pause déjeuner (lunch) hall Archéopôle
14h-14h30 Ouverture du congrès (président de la SFHU, directeur Ausonius, présidente UBM ou VP Recherche)
14h30- 18h 1^ère session
18h15-18h45 Remise du prix de thèse SFHU
18h45-19h30 Cocktail
Dîner restaurant centre-ville
*Vendredi 17 janvier 2020, Cité municipale*
*Amphithéâtre Sydney*
9h-9h30 Accueil
9h30- 12h30 2^nde session
12h30-14h Pause déjeuner
14h-16h30 Visite : quartier Saint-Seurin, îlot des Sourds-Muets, basilique Saint-Seurin
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_______________________________________________ Ahmuf mailing list Ahmuf@listes.sorbonne.fr https://listes.sorbonne.fr/mailman/listinfo/ahmuf
Fin de Lot Ahmuf, Vol 126, Parution 13 ************************************
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